Le prototype du sarcophage (filtre à sable) de la grande pyramide de Khéops présent dans la pyramide rhomboïdale... avec sa herse d'alimentation et le sable encore à l'intérieur ©2021

 

Dans ma théorie sur le fonctionnement de la grande pyramide de Khéops, le sarcophage est un filtre à sable qui permet de produire de l'eau purifiée et potable à partir de l'eau de la chambre du Roi, par filtration biologique lente (Bio-Sand filter). Je ne pensais absolument pas pouvoir un jour trouver une quelconque validation de cette partie bien spécifique de ma théorie, mais il semble bien que cela puisse pourtant bien être le cas.

 

Pyramide Rhomboidale Herse Sarcophage Supérieure Puits Sable Dashur

Le prototype du sarcophage de la grande pyramide de Khéops, montrant la structure du filtre à sable (le cuvon), la herse d'alimentation en eau, le cuvon de stockage de l'eau purifiée et peut-être même le sable de filtration proprement dit (probablement pétrifié), .

Remarquez sur la photographie de droite, comme la partie inférieure de la herse vient parfaitement s'insérer dans l'empreinte en creux en forme de V, aménagée dans le cuvon de filtration. Source : The Bent Pyramid, A Layman's Guide par Keith Hamilton, 2017.

 

Un filtre à sable dans le couloir de la pyramide rhomboïdale

Au niveau de la distribution supérieure de la pyramide rhomboïdale, a été aménagé une sorte de cuvon, à même le sol du couloir horizontal. La paroi terminale de ce cuvon a été cassée et laisse apparaître la totalité de son contenu : une sorte de matériau de couleur claire et qui semble s'être tassé avec le temps.

L'alimentation en eau du filtre était assurée par la herse placée immédiatement au-dessus du cuvon, et l'eau purifiée, en sortie de filtre était récupérée et stockée dans le puits attenant au cuvon.

C'est très probablement le même type d'aménagement qui était utilisé  pour le sarcophage en granite de la grande pyramide de Gizeh, dans le petit espace qui sert aujourd'hui de local technique, en haut de la grande galerie.

 

Sarcophage de la Grande Pyramide de Khéops Egypte Filtre Biologique sur Sable 1200
Pyramide Rhomboidale Snéfrou The monuments of Sneferu at Dahshur

Source : The monuments of Sneferu at Dahshur. Vol. 1 (1959). The bent pyramid, par Fakhry Ahmed.

 

Pyramide Rhomboidale Snéfrou Distribution Supérieure Couloir Herse Filtre Sable Filtration Biologique Lente Sarcophage

Le prototype du filtre à sable "sarcophage" de la grande pyramide de Khéops, dans le couloir de la distribution supérieure de la pyramide rhomboïdale de Snéfrou.

 

L'appareillage du filtre à sable

Le schéma montre l'intégralité de son appareillage : le cuvon et (sans doute) le sable de filtration, le réservoir de stockage de l'eau purifiée, la herse de régulation de l'alimentation en eau et le conduit d'alimentation en eau (descenderie supérieure Ouest - Est).

 

La herse taillée en V pour s'encastrer dans le cuvon

Bien-sûr, le fait que cette herse soit taillée en V et qu'elle vienne s'encastrer parfaitement dans le cuvon en question, n'est pas de nature à renforcer l'explication habituellement donnée des 2 herses du couloir : empêcher les pilleurs de trésors d'accéder à la chambre "funéraire".

 

Filtration Lente Bio Sable Eau Potable Sand Filter

Un filtre à sable fonctionnant selon le principe de la filtration biologique lente est une méthode de purification de l'eau tellement efficace qu'elle permet de produire de l'eau potable, avec quasiment aucun entretien et sans jamais avoir besoin de remplacer la totalité du sable.

 

 

S'il s'agissait réellement d'un filtre à sable, un simple carottage pourrait éventuellement le démontrer

Concernant le matériau que l'on voit à l'intérieur du cuvon, il est difficile de faire la part des choses entre le sable de filtration proprement dit et les différents débris qui sont venus se rajouter avec le temps. S'il s'agissait bien d'un filtre à sable, on peux s'attendre à ce que la partie filtrante se soit pétrifiée avec le temps. Le reste des matériaux qui se seraient accumulés par dessus, n'auraient probablement pas pu évoluer de la sorte et pourraient facilement en être séparé.

Quoi qu'il en soit, et s'il reste encore quelque chose à l'intérieur du cuvon, il suffirait alors de creuser une carotte de ce matériau pour confirmer ou infirmer mon hypothèse sur sont utilisation : le sable est très fin au niveau de la partie supérieure du filtre, et de plus en plus grossier au fur et à mesure que l'on se rapproche du fond du filtre.

 

Pyramide Rhomboidale Franck Monnier Schéma Snéfrou Distribution Ouest Supérieure

Il faut préciser que sur les 2 schémas originaux de Franck Monnier, ci-dessus (réalisés en 2016 à gauche et 2007 à droite), le cuvon n'apparaît sur aucun d'entre eux ; alors qu'il est connu depuis au moins les années 50, comme l'attestent les photographies de Fakhry Ahmed.

 

L'oubli de faire figurer le cuvon dans les dessins de Franck Monnier (2007 et 2016)

Omettre un tel élément me semble inimaginable, et c'est pourtant bien ce qui a été fait. Cet oubli me rappelle celui de la plus grande partie des girdle stones du couloir ascendant de la grande pyramide de Khéops par les frères Edgar. Tout ce qui ne va pas dans le sens d'une théorie donnée, est systématiquement oublié.

De la même façon que les girdle stones sont essentielles pour comprendre que le couloir ascendant était inondé et que c'était donc un puits, le cuvon de la pyramide rhomboïdale est essentiel pour comprendre le fonctionnement du sarcophage de la grande pyramide. Plus que cela, ce cuvon et la façon dont la herse vient s'y insérer, rendent la théorie communément admise complètement caduque : les herses n'étaient pas destinées à empêcher que des pilleurs puissent accéder à la chambre haute.

 

Voir la partie sur les 14 girdle stones de cerclage du puits oblique de la grande pyramide de Khéops

 

Grande Pyramide Egypte Sarcophage en Granite Kheops Pharaon

 

Le sarcophage de la pyramide de Khéops à Gizeh

Le même auteur évoquait également le fait que si l'on avait réellement procédé aux momifications par l'utilisation de saumure, on aurait dû retrouver des "baignoires" de momification. Mais, une baignoire de momification, n'est-ce pas par hasard, ce que l'on a retrouvé dans la grande pyramide de Khéops? Ou dans celle de Khéphren?

Tous ces "sarcophages" en granite, qui ne portent aucune décoration, aucun hiéroglyphe, aucun signe d'aucune sorte ; plutôt que les qualifier de "sarcophages" dans lesquels les pharaons allaient reposer pour l'éternité ;  ne serait-il pas plus sage de leur trouver une autre fonction? Tous ces sarcophages ne seraient-ils pas plutôt des cuvons de momification?

 

Origine du sarcophage en granite et quelle utilisation pour l'eau purifiée

Concernant le sarcophage de la pyramide de Khéops, on pourrait même se laisser aller à faire preuve d'un peu de romantisme. Si ma théorie est exacte, la grande pyramide de Gizeh, serait en effet la 4ème pyramide de Snéfrou, dont Khéops aurait "hérité". On peut tout à fait imaginer, que l'on ait alors réutilisé le cuvon de momification de Snéfrou pour l'intégrer dans sa pyramide, à titre posthume, en quelque sorte. Il aurai suffit de très peu de modifications pour transformer ce cuvon et en faire le filtre à sable que je décrit dans ma théorie sur Khéops.

Là où les pyramides de Snéfrou continuent à bouleverser encore une fois ma théorie sur Khéops, c'est sur l'utilisation de l'eau pure que produisait ce filtre à sable : je pensais au départ que cette eau pure était destinée à l'équipe de 10 hommes qui travaillait dans la grande galerie, c'était de l'eau potable ; mais maintenant, je n'en suis plus sûr du tout.

Parce qu'une fois que l'on a le carbonate de sodium, le natron pur, peut-être que l'étape suivante dans le process, c'est de mélanger ce natron pur avec de l'eau pure. Peut-être que l'eau pure sortant du sarcophage, n'était pas de l'eau potable, c'est à dire destinée à la consommation, mais de l'eau purifiée, similaire à l'eau distillée utilisée dans tous les laboratoires, dès lors qu'il faut mettre tel ou tel élément en solution.

 

Sarcophage de Granite Grande Pyramide de Kheops Egypte Gizeh

L'emplacement originel du sarcophage en granite de la Grande Pyramide d'Égypte sur le plateau de Gizeh.

 

Sarcophage Conduits Chambre du Roi Grande pyramide Egypte Khéops

Les conduits d'alimentation Sud (à gauche de l'illustration) et Nord (à droite), qui permettaient l'alimentation en eau de la chambre du Roi de la grande pyramide de Gizeh.

 

Sarcophage Chambre du Roi Grande pyramide Egypte Khéops

Le sarcophage de la grande pyramide de Khéops, était un filtre à sable approvisionné par l'eau de la chambre du Roi. Il permettait d'obtenir de l'eau purifiée, tout à fait potable. Le même genre de filtre à sable est encore aujourd'hui très largement utilisé dans bon nombre de pays "en voie de développement".

 

La momification à la saumure de sel de natron

On peut lire ici où là que la momification des corps était réalisée avec des petits sacs remplis de natron, que l'on insérait à l'intérieur des corps, en particulier dans la cavité abdominale. Sans doute à-t-on traditionnellement, effectivement procédé de la sorte. Mais Snéfrou était assurément différent, et le fonctionnement de sa pyramide rouge l'atteste. Déjà dans la grande pyramide de Khéops, il était fort probable qu'une saumure de sel était utilisée, de façon à déshumidifier au maximum l'air qui allait rentrer dans le couloir horizontal : plus l'air était sec, plus il pouvait se charger en humidité et par la même, se refroidir.

Dans la pyramide rouge, l'utilisation d'une saumure est certaine, du moins si mon interprétation de son fonctionnement est correcte.

Je ne peux imaginer qu'avec une telle connaissance et une telle maîtrise de l'utilisation de la saumure, Snéfrou n'ai pas mis un point d'honneur à utiliser une méthode de momification utilisant précisément cette saumure.

Tout simplement parce que la déshumidification en phase liquide est bien plus efficace qu'en phase solide.

De façon surprenante, la quasi totalité de la littérature concernant cette déshumidification en phase liquide est essentiellement en anglais. Il n'y a presque rien de disponible en français. En anglais, on parle de "Liquid Dessicant" ; et de très nombreuses vidéo ou pages web expliquant la méthode sont disponibles ; et toutes disent la même chose : les Liquid Dessicant Systems, sont bien plus efficaces que leurs homologues utilisant des Solid Dessicants.

Selon moi, Snéfrou a donc été momifié en utilisant cette méthode. J'ai lu quelque part que quelqu'un avait essayé d'utiliser cette méthode pour momifier un animal de laboratoire (si je me souviens bien), mais que cela avait échoué. Il serait bien-sûr nécessaire d'avoir le protocole expérimental exact, avant de porter un jugement définitif sur cette expérience, mais connaissant la supériorité des Liquid Dessicants sur les Solid Dessicants, je reste malgré tout plus que dubitatif sur cette expérience. Parce que très certainement, le secret de la réussite d'une momification, repose entièrement sur la méthode utilisée : la nature et la qualité du sel utilisé (ou des sels utilisés), sa concentration, la température à laquelle l'opération est effectuée...

 

Grande Pyramide Khéops Gizeh Fonctionnement Couloir de Refroidissement

Le fonctionnement de la grande pyramide de Khéops à Gizeh en Égypte, pour la production de froid dans le couloir horizontal et son stockage / transfert à partir de la chambre de la Reine, vers le toit plat de la pyramide par les 2 conduits de la chambre. Le froid permettait le refroidissement de tours de Solvay pour la production de carbonate de sodium Na2CO3, la forme minérale pure du natron, le sel utilisé pour la momification. Mise à jour le 28/08/2021.

 

Pyramide Rhomboidale Snefrou Antichambre Mur Sud Echelle

La partie souterraine de la pyramide rhomboïdale

Le mur Sud de l'antichambre de la pyramide rhomboïdale, en bas de la descenderie Nord. On remarque que ce mur a été parfaitement creusé pour y accueillir une structure de section circulaire, ou semi-circulaire, qui pourrait tout à fait correspondre à l'aspect habituel des tours utilisées dans le procédé Solvay à l'ammoniac de fabrication de natron pur, le carbonate de sodium Na2CO3, déjà produit dans la pyramide rouge (voir le post à ce sujet, à la suite de celui-ci). Ce mur est aujourd'hui complètement caché par l'escalier qui permet d'accéder à la chambre basse.

 

Pyramide Rhomboidale Snefrou Passage Chambre Basse Antichambre

Cette forme cylindrique se retrouve également dans la chambre suivante, la chambre basse principale. La photo, prise dans cette chambre basse, montre le passage vers l'antichambre.

 

Pyramide Rhomboidale Snefrou Disque Sabou Sabu

Une pièce identique ou similaire au disque de Sabou était peut-être utilisé dans une tour de carbonatation installée contre le mur Sud de l'antichambre de la pyramide rhomboïdale.

De la même façon que le crochet retrouvé dans la grande pyramide de Khéops (relique de Dixon), n'était en fait rien d'autre qu'une simple poignée ; le disque de Sabou doit très certainement lui aussi, être regardé à l'envers.

Il est intéressant de noter que le diamètre du disque de Sabou semble parfaitement correspondre au diamètre de la partie semi-cylindrique creusée dans le mur Sud.

 

Pyramide Rhomboidale Disque Sabou Snéfrou Sebu Dashur

Le disque de Sabou (Schist Sabu Disc), aurait pu être une coupelle de tour de Solvay utilisée pour la production de carbonate de sodium, la forme minérale pure du natron, le sel utilisé pour la momification. L'une des particularités du procédé Solvay à l'ammoniac, c'est la tour de carbonatation où la saumure ammoniaquée (eau + sel + ammoniac NH3) est injectée à l'intérieur d'une tour par le haut alors que le CO2 venant du four à chaux, est lui injecté par le bas. La saumure parcourt donc la tour de haut en bas et pour augmenter au maximum le contact avec le CO2, de nombreuses petites structures en forme de coupelles ou de dômes percés sont aujourd'hui utilisés pour faciliter les échanges et donc les réactions chimiques à l'intérieur de la tour.

 

Le disque de Sabou et les pyramides de Snéfrou

Le disque de Sabou (Sabu, ou Sébou) est un objet archéologique de la 1ère dynastie, retrouvé en 1936 dans le mastaba S3111 de la nécropole nord de Saqqarah et qui appartenait au fils du pharaon Adjuib (environ 3000 à 2800 avant notre ère).

Même si l'objet en question est en pierre (ardoise ou schiste), il a été supposé qu'il devait être la réplique d'un modèle métallique, mais cela ne repose sur aucun élément sérieux et cette idée est probablement érronée.

Le problème avec le disque en schiste de Sabou, c'est qu'il est visiblement construit à des fins technologiques. L'idée qu'il est pu être utilisé comme vase, porte bougie, porte encens ou bol à céréales est pour le moins saugrenue. Mais l'idée qu'il aurait pu être une composante d'une "machine" dans lequel il aurait été en rotation l'est tout autant puisque le disque est parfaitement symétrique : il n'aurait rien pu faire avancer ou propulser vers quelque direction que ce soit, il n'aurait pas non plus pu faire tourner une pompe ou une turbine.

Il faut donc trouver au disque à 3 lobes de Sabou, une fonction technique "crédible" avec une contrainte supplémentaire : sa fragilité.

Dans mon étude de la pyramide rouge, j'arrive à la conclusion que du carbonate de sodium (Na2CO3), la forme minérale pure du natron utilisé pour le processus de momification, y était produit selon un procédé qui devait être très proche du procédé Solvay à l'ammoniac encore utilisé aujourd'hui (voir le post suivant sur la pyramide rouge).

On ne retrouve pas la très forte odeur d'ammoniac de la pyramide rouge dans la pyramide rhomboïdale, mais on peut par contre observer des structures à même la pierre qui évoquent les tours de Solvay actuelles, en particulier dans l'antichambre et la chambre basse.

Le mur Sud a en effet été creusé pour y accueillir une structure cylindrique qui aurait tout à fait pu être une tour de Solvay, plus précisément la tour de carbonatation où la saumure ammoniaquée était déversée depuis le haut de la tour alors que le CO2 y était injecté par le bas.

Et bien je pense que le disque de Sabou, ou un modèle plus abouti encore, faisait partie de cette tour. Cette tour renfermait plusieurs disques, peut-être une vingtaine, simplement posés les uns sur les autres, leurs parties bombées tournées vers le haut, exactement comme les coupelles, ou dômes, utilisés aujourd'hui dans ce genre de tour de carbonatation.

Le fait que le disque de Sabou ait été en pierre s'expliquerai alors parce qu'il aurait été totalement indifférent à la forte concentration en sel de la saumure, ce qui n'aurait pas été le cas de disques en métal ; et en étant immobile à l'intérieur de la tour, sa fragilité n'aurait pas eu d'importance.

Mais rien ne dit que s'il y avait bien eu des tours de ce type, les disques aient été en métal. Des disques en pierre sont probablement même moins sujets à la détérioration, en particulier vis-à-vis de la forte concentration en sel de la saumure. Des disques en pierre, comme celui retrouvé, auraient certainement eu une bien plus longue durée de vie.

Toujours est-il que le disque de Sabu, simplement retourné, aurait parfaitement sa place dans une tour de carbonatation des pyramides de Snéfrou. Chaque tour aurait ainsi pu être équipée d'une dizaine ou d'une vingtaine de ces disques, empilés les uns sur les autres, leurs parties bombées orientées vers le haut.

 

Disque Sabou Snéfrou Sebu Disc Metasiltstone Lobes Dashur

Il est fort probable que le disque de Sabou (sabu's disc) ait été utilisé avec la partie bombée orientée vers le haut et les 3 lobes vers le bas.

 

La descenderie Nord de la pyramide rhomboïdale

Il y a au moins 2 indices qui permettent de penser que la descenderie Nord de la pyramide rhomboïdale était inondée.

Le premier c'est l'extrême dégradation du bas du passage, où la pierre est tellement abîmée qu'elle se délite par plaques entières.

Le deuxième point, c'est la présence de blocs assemblés en "dents de scie". Ce type de construction fait bien sûr penser à l'arrangement polygonal autobloquant du couloir ascendant de la grande pyramide de Khéops, qui selon ma théorie était lui aussi inondé.

Contrairement à la grande pyramide, il n'y avait pas à gérer d'ondes de pression répétées et cet arrangement en dents de scie était suffisant pour garantir l'intégrité structurale du passage, sans l'utilisation de girdle stones de cerclage en particulier.

 

Le refroidissement évaporatif de la tour accolée au mur Sud.

 

Pyramide Rhomboidale Bent Pyramid North Passage Corridor

La forme particulière du bas de la descenderie, en forme de goulot dirigé vers l'entrée de l'antichambre, que montre le schéma ci-dessus pourrait laisser suggérer que de l'eau était injectée dans l'antichambre. Il semble que l'on ait ici réalisé un premier essai de refroidissement adiabatique par évaporation. De l'eau sous pression était sans doute projetée dans l'antichambre pour refroidir la tour adossée au mur Sud.

 

Pyramide Rhomboidale Snefrou Descenderie Passage vers Antichambre

Le bas de la descenderie Nord montre une section circulaire alors que tout le reste du passage est de forme carrée et il semble qu'un équipement y était installé. Vue de l'antichambre (à gauche) et depuis le bas de la descenderie (à droite).

 

La chambre supérieure "funéraire" de la pyramide rhomboïdale

Pyramide Rhomboidale Snéfrou Chambre Funéraire Poutres Cèdre
Pyramide Rhomboidale Chambre Funéraire Encorbellement

Le débouché des 4 conduits de la chambre funéraire de la pyramide rhomboïdale de Snéfrou

 

Pyramide Rhomboidale Chambre Funéraire Snefrou Four Chaux Romain Primitif

Crédits photographies : Keith Hamilton (gauche) et Abd el-Salam Hussein dans les années 1940 (droite).

 

Un four à l'intérieur du massif de la chambre "funéraire" et ses 4 conduites

L'explication que l'on entend souvent à propos du petit tunnel qui s'enfonce sous le massif à partir de son coin Sud-Ouest (photographie de gauche), c'est qu'il aurait été creusé par des pilleurs. Malheureusement, comme très souvent avec les pyramides, dès que l'on rencontre un élément qui ne colle pas avec la théorie dominante, on semble pouvoir l'expliquer comme des traces laissées par des pilleurs. Et ce seraient également des pilleurs qui auraient creusé les 2 petites cavités rectangulaires, qui apparaissent sur le sol.

Ces 2 cavités sont non seulement parfaitement creusées, mais elles semblent également être surmontées par 4 cavités circulaires qui ressemblent étrangement à des arrivées de conduites. Difficile d'imaginer ces pilleurs creuser ces 4 éléments, exactement à la verticales des 2 autres cavités rectangulaires ; elles mêmes à la verticale du foyer aménagé au bout du tunnel.

On peut imaginer une arrivée d'eau, d'air, ou autre. On peut aussi imaginer que ces conduites permettaient la sortie de gaz.

Toute la structure de la chambre haute semble en fait, comme "rajoutée". Elle ne cadre pas avec le reste de la pyramide. Cette impression est renforcée par le début d'escalier que l'on discerne sans peine dans le coin Sud-Est de la chambre. Cet escalier prend naissance dans le mur Sud de la chambre, et se termine dans le mur Sud du massif.

Quoi qu'il se soit passé dans cette chambre, son histoire est complexe et a sans doute commencée lorsque le massif n'était pas plus élevé que le niveau qui correspond aux premières poutres de cèdre.

 

Pyramide Rhomboidale Chambre Encorbellement

La voûte à encorbellement de la chambre basse de la pyramide rhomboïdale (à gauche) et de la chambre haute dite "funéraire" (à droite). Remarquez sur la photographie de droite, la très grande dégradation de la voûte.

 

La quète de la momification parfaite

La seule raison pour laquelle le plafond de la chambre haute de cette pyramide rhomboïdale soit autant abîmé, alors que celui de la chambre basse est parfaitement intact, c'est qu'il ait été en contact avec de la vapeur à haute température. Si l'on veut faire le lien avec la pyramide rouge, peut-être que la raison en était la transformation du bicarbonate de sodium en carbonate de sodium, c'est à dire la forme minérale pure du natron (Na2CO3).  Voir le post suivant concernant la pyramide rouge et la production du natron.

Toujours est-il que pour les 3 pyramides auxquelles je me suis intéressé pour l'instant, j'arrive à la même conclusion que l'on s'y était livré à de nombreuses expériences que l'on considère aujourd'hui comme appartenant à de la Low Tech, par opposition à la High Tech, la Haute Technologie.

En aucun cas, aucune de ces 3 pyramides, n'avait servie à accueillir la dépouille de leur pharaon. Mais elles avaient sans doute participé à améliorer sans cesse le procédé de la momification.

 

 

La vraie raison d'être de la grande pyramide de Khéops

L'élément clé de la compréhension de la grande pyramide d'Égypte, c'est le couloir horizontal. C'est le point de départ. Tout dans ce couloir pointe vers la production et le stockage du froid. Ce froid était produit dans la 1ère partie du couloir où l'on trouve de nombreux aménagements pour lutter contre des chocs thermiques : des joints plus larges que d'habitude et remplis d'une substance noire qui ressemble à de la résine ou du goudron ; des blocs plus petits que dans la 2nde partie du couloir et qui sont disposés en 2 assises où les blocs sont simplement posés les uns sur les autres en faisant apparaître des joints continus entre le sol et le plafond. Pour encore mieux résister aux contraintes thermiques, ces blocs sont également isolés du reste de la structure du couloir par un coffrage rempli de sable.

Tous ces aménagements nous montrent que la production de froid n'était pas continue. Ce n'est pas le froid qui pose un problème ici, mais l'alternance entre le refroidissement et la remontée à température ambiante.

C'est le couple grande galerie/couloir ascendant qui permet de comprendre comment ce froid était produit, et c'est le bloc bouchon de granite n°3 qui était l'élément clé de ce système : en étant inlassablement précipité dans le couloir ascendant inondé et renforcé par la présence de 14 girdle stones de cerclage, il mettait ce "puits oblique" sous pression et une petite partie de son eau était envoyée dans le couloir horizontal sous la forme d'un brouillard, ou d'un nuage de microgouttelettes. Cette eau subissait alors un violent refroidissement par simple évaporation. C'est le principe de nos refroidisseurs d'air actuels.

Le problème était à présent de comprendre la raison pour laquelle on produisait ce froid. J'ai longtemps pensé que c'était pour permettre la production de béton naturel dans le complexe souterrain, dans le but de fabriquer un pyramidion dans lequel le pharaon Khéops y aurait inséré une relique personnelle, qui lui aurait permis d'être en quelque sorte, présent au faîte de sa pyramide pour l'éternité.

Cette explication ne me satisfaisait guère, mais c'était la seule utilisation du froid à laquelle je pouvais penser.

L'erreur que je faisais, c'était de rester focalisé sur la grande pyramide. La solution allait venir de l'étude des pyramides de son père, Snéfrou.

Snéfrou à en effet fait construire de très nombreux édifices, et en particulier 3 pyramides majeures où l'on trouve de nombreux indices ; et c'est dans la pyramide rouge que tout s'éclaire .

La pyramide rouge est la clé pour comprendre la grande pyramide de Gizeh. Plus que ça encore, je pense que la grande pyramide de Khéops, est en réalité la 4ème pyramide de Snéfrou. Khéops n'a fait qu'hériter de sa pyramide.

Cette pyramide rouge a été probablement la première tentative véritablement aboutie d'un véritable processus de développement technologique visant à la production de la forme minérale pure du natron, le carbonate de sodium, Na2CO3.

Cette pyramide rouge regorge de traces révélant qu'elle a été le siège de réactions chimiques intenses : des traces de feu dans la chambre haute, des traces de gaz ascendants et des murs extrêmement tachés dans la chambre intermédiaire, des blocs gigantesques fissurés, des dépôts rouges et jaunes sur le plafond et les murs de la descenderie, et bien-sûr l'odeur insupportable d'ammoniac, 4500 ans après son utilisation. Ce qui permet de dire avec une assez grande certitude, que ce qui y était produit, c'était le natron, c'est que de nombreuses photographies (avant rénovation), montrent que la chambre "funéraire" était probablement un four à chaux (blocs calcinés et arrangés en cercles concentriques, petit conduit maçonné...).

Ce four à chaux et la présence d'ammoniac en très grande quantité, suggèrent très fortement que c'était bien du natron qui y était produit. Aujourd'hui, ce natron fait partie des produits chimiques les plus produits à l'échelle mondiale ; mais personne ne l'appelle ainsi. Le natron, c'est le carbonate de sodium produit par le procédé Solvay, ou une variante de ce procédé. Pour résumer, le natron s'obtient en utilisant simplement une saumure de sel et du calcaire que l'on cuit dans un four à chaux. Au cours de l'une des étape du procédé, de l'ammoniac est créé  ; mais il est normalement presque totalement consommé lors d'une autre étape. Si bien, que cet ammoniac n'est généralement même pas mentionné dans l'équation bilan de la réaction.

Mais ceci est vrai aujourd'hui, parce que la maîtrise du froid ne pose aucun problème. L'une des étapes consiste à refroidir une tour qui permet de régénérer (de consommer) l'ammoniac produit.

C'est probablement parce que ce refroidissement de la tour de régénération de l'ammoniac n'était pas réalisé dans la pyramide rouge, que cet ammoniac s'y est accumulé et que l'on a conçu un moyen pour fabriquer du froid pour la pyramide suivante : la grande pyramide de Gizeh.

Si cette hypothèse est correcte, à moins d'imaginer que la grande pyramide de Khéops n'ait servie qu'à valider un procédé de fabrication de froid, elle devrait être couplée à une structure identique ou similaire à celle de la pyramide rouge pour la production de natron.

Le froid produit dans la 1ère partie du couloir horizontal s'accumule dans la chambre de la Reine et ce froid est transféré grâce à un serpentin de cuivre à l'unité de production de natron, installée sur le toit plat de la pyramide.

Si cette théorie est juste, cela ferait donc de la grande pyramide de Gizeh, la 4ème pyramide de Snéfrou, dont son fils aurait hérité.

 

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Horus holding the fog nozzle of the Great Pyramid of Giza, refreshing himself, and King Amasis demonstrating that he was able to master the Solvay process and that the manufacturing of sodium carbonate and sodium bicarbonate was successful.

Horus Figure DUT 162 from the Louvre Museum and Kneeling statuette of King Amasis from the Metropolitan Museum of Art, New-York. Accession Number: 35.9.3 : https://www.metmuseum.org/art/collection/search/544886

Pyramids of the Giza Necropolis by KennyOMG :   https://en.wikipedia.org/wiki/Giza_pyramid_complex#/media/File:Pyramids_of_the_Giza_Necropolis.jpg

 

0.01  The Pyramids of the Cold - Very quick abstract of the study

Ancient Egyptian pharaohs used chemistry and physics to legitimate themselves as kings of Egypt, and they forged an entire religion for that matter : gods were self-glorification metaphors of their scientific accomplishments. The end game of this technological program was the Great Pyramid of Giza where evaporative cooling was engineered in the known part of the pyramid, using the power of water, most probably as suggested by the strong ammonia smell in the Red Pyramid, to cool down chemical manufacturing of sodium carbonate and sodium bicarbonate. At that time, sodium carbonate was called natron, and it was the salt used for the mummification of the pharaohs.

Ancient Egyptians were the first civilization to master a Solvay-like process for sodium carbonate manufacturing, long before it got reinvented in the 1800's in Europe. The key elements of that process is the temperature control of the chemical reactions (the cooling), and the dome shaped plate necessary for the counterflow chemical reactions to occur in an efficient way, and that plate is precisely what is the disc of Sabu.

If mastering the Solvay-process was important, it actually looks like the cold was the most magical phenomenon worshiped by ancient Egyptians, as suggested by Akhenaten and Nefertiti who represented themselves as Shu and Tefnut, the deities that combined together were creating the evaporative cold (Shu = dry warm air, and Tefnut = spat water).

The evaporative cold is what represents the ankh symbol that is given by Akhenaten to the heat of the Sunbeams.

Also, the very first pyramid complex, the Step Pyramid of Djoser, was called "the refreshment of the Gods".

 

0.02  The Pyramids of the Cold - Table of contents

Section 1 • The Evaporative Cooling Passage, Nefertem and the khepeshes

Section 2 • The Evaporative Cooling : the Dendera Light

Section 3 • The Evaporative Cooling : the Heka, Geb, Shu, Nut and Tefnut glorifying metaphors

Section 4 • The Inclined Well layout : the Girdle Stones and the interlocked blocks

Section 5 • The Inclined Well waters : the Apep metaphor of the pressurized waters

Section 6 • The Inclined Well : the Taweret Lady of the Well block

Section 7 • The Inclined Well : the Bes wedging block and the Māori ceremonial Haka

Section 8 • The Inclined Well : the draining of the well

Section 9 • The Inclined Well : the Was Scepter, the Sa Symbol and the Isis Knot

Section 10 • The Impactor

Section 11 • The Grand Gallery : the Hidden Hauling Cavern of the Underworld

Section 12 • The Grand Gallery : the Hauling Beetle designed for 8+2 crewmembers

​​Section 13 • The Grand Gallery : the Scarab Amulets

Section 14 • Solvay process (natron manufacturing) : the Red Pyramid

Section 15 • Solvay process (natron manufacturing) : the Disc of Sabu

Section 16 • Solvay process : the cooling of the Eye of Horus

Section 17 • The Ankh symbol and the changes made by Akhenaten & Nefertiti

Section 18 • The Sarcophagus of the Great Pyramid

 

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Commentaires (1)

pierre L

Bonjour Mr, votre travail est intéressant et bien imagé. Pour ma part je travaille a titre d'amateur sur la structure intérieure des pyramides pour en réaliser et image fractale ci cela vous intéresse de voire les résultat contactez moi. Merci

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