Snéfrou / La Quête de l'immortalité d'un pharaon révolutionnaire ©2021
Publié par Bruno Coursol dans Les pyramides de Snéfrou le

Le fonctionnement de la grande pyramide de Khéops à Gizeh pour la production de froid dans le couloir horizontal et son stockage / transfert à partir de la chambre de la Reine, vers le toit plat de la pyramide par les 2 conduits de la chambre. Le froid permettait le refroidissement de tours de Solvay pour la production de carbonate de sodium, la forme minérale pure du natron, le sel utilisé pour la momification. Mise à jour le 28/08/2021.
Mon étude de la grande pyramide de Khéops avait commencé comme une simple distraction de période de couvre feu, mais elle a rapidement pris une direction bien précise, et avec suffisamment d'ampleur pour que je décide de partager la théorie qui c'est progressivement imposée à moi.
Tout d'abord, ma conclusion sur la grande pyramide de Gizeh, c'est que du froid y était créé et stocké à l'intérieur de la chambre de la reine.
J'ai longtemps cru que ce froid pouvait être expliqué en creusant toujours un peu plus l'étude de cette pyramide ; mais c'était une erreur. Il fallait remonter le temps, et se pencher sur les pyramides antérieures : les 3 pyramides du père de Khéops, Snéfrou.
La solution est venue de la pyramide rouge. Cette pyramide regorge d'éléments qui sont tous autant d'indices de première importance et qui pointent tous dans la même direction : la fabrication de la forme minérale pure du natron utilisé dans le processus de momification : le carbonate de sodium, Na2CO3.
La très grande quantité d'ammoniac qui c'est accumulé dans la pyramide, nous indique que le procédé de fabrication du carbonate de sodium devait être très proche du procédé Solvay à l'ammoniac utilisé encore aujourd'hui pour la production de carbonate et bicarbonate de soude; mais cela nous indique aussi que le procédé n'était pas maîtrisé dans la pyramide rouge : lorsque le procédé Solvay est parfaitement contrôlé et que les températures sont maîtrisées par un système de refroidissement moderne, la quasi totalité de l'ammoniac produit dans l'une des tours du procédé, est tout de suite consommé dans une autre tour, il ne s'accumule pas.
On peut deviner une première tentative de refroidissement d'une tour de réaction dans la pyramide rhomboïdale, mais c'est bien-sûr dans la grande pyramide de Khéops que cette production de froid a été magistrale : la température pouvait baisser de 20°C dans le couloir horizontal par refroidissement évaporatif (le principe du refroidisseur à eau).
La théorie que j'ai développé voit la grande pyramide de Gizeh, comme la 4ème pyramide de Snéfrou, et l'aboutissement (présumé) de tout un programme de développement technologique visant à la production de la forme minérale pure du natron par ce même Snéfrou : il est probable qu'une unité de production de natron pur se situe au-dessus des installations connues aujourd'hui de la grande pyramide de Khéops. Khéops n'aurait ainsi qu'hérité de sa pyramide.
La recherche des meilleurs procédés de momification, avec l'eau purifiée du sarcophage et le natron minéral pur, allait permettre au pharaon de s'assurer les meilleures conditions d'une vie éternelle.

Depuis le haut de la grande galerie, le caisson mobile est jeté dans le couloir ascendant inondé. Le bloc de granite était inséré à l'intérieur d'un caisson mobile avec le flotteur. Ce caisson était remonté par une équipe de 10 hommes, opérant un portique, une sorte de "scarabée". C'est la descente du scarabée qui permettait la remontée du caisson mobile. Sa descente était réalisée en 25 paliers, chacun étant sécurisé par 2 pênes demi tour, installés dans les niches murales. Le pêne demi tour est la partie mobile qui permet de claquer une porte pour la fermer tout en l'empêchant de se rouvrir.

Le scarabée de la grande galerie de la Grande Pyramide de Gizeh (vue de côté).

La grande galerie de la Grande Pyramide de Khéops.

Le scarabée de la grande galerie de la Grande Pyramide de Gizeh (vue de dessus).

Le couloir ascendant de la Grande Pyramide de Khéops était inondé et formait donc un puits oblique. La chute de l'impacteur le mettait sous pression et permettait de créer un brouillard de microgouttelettes dans la première partie du couloir horizontal qui subissait alors un refroidissement adiabatique par évaporation.
Soumis à d'incessantes ondes de pression, le puits oblique était équipé de 14 girdle stones de cerclage extrêmement massives et de blocs imbriqués les uns dans les autres comme des pavés autobloquants.
In italic, are excerpts from "Great Pyramid Passages, Volume 1, by John and Morton Edgar 1910", sections 460 to 470. https://archive.org/details/GreatPyramidPassagesVol11910Edition/page/n239/mode/2up
Section 462, talking about the girdle stones : "Before leaving home we had recognized the importance of the three upper ones as marking important dates in the Law Dispensation".
Section 467 : "Those Girdles which lie lower down the passage than the three just described, are all in contact with one another".
Section 468 : "it would seem that the stones which form the Girdles here were originally built in solid, end to end, after which the bore of the passage was cut through them. Above the fourth Girdle, however, there can be no doubt that the passage was constructed in the usual way, i.e., that the floor was first laid, the walls erected at the proper distance apart on the floor, and the roof- stones then placed on top of the wall-stones".
Pour une analyse complète du couloir ascendant et des 14 girdle stones, merci de lire le post concernant Apophis. Le grand serpent Apophis, "maintenu en place", "pressé" et "découpé en morceaux" est une métaphore des eaux qui remplissaient le puits oblique et dont une petite partie allait être redirigée sous pression vers le couloir de refroidissement à chaque fois que l'impacteur venait se crasher dans le puits.
Voir le post sur Apophis (anglais) : le couloir ascendant / les girdle stones de cerclage

The Great Pyramid of Khufu horizontal evaporative cooling passage. Elevation data (inches) : "The pyramids and temples of Gizeh", by Petrie, W. M. Flinders (William Matthew Flinders), Sir, 1853-1942 ; section 40 (page 66) : "Passage to Queen's Chamber"
Dans cette première partie du couloir horizontal, ou couloir de refroidissement, la température pouvait baisser jusqu'à 20°C et de nombreux aménagements structurels permettaient de lutter contre les chocs thermiques. Le froid produit était alors stocké dans un bassin d'eau froide à l'intérieur de la chambre de la Reine.
Le froid était alors transféré à l'unité de production du natron pur par l'intermédiaire d'un serpentin en cuivre (échangeur thermique) qui passait par les 2 conduits de la chambre de la Reine.
Voir la partie 3. La grande pyramide de Gizeh : Le couloir horizontal de refroidissement

Le sarcophage était un filtre à sable installé dans ce qui est aujourd'hui un local technique juste avant la chambre dite "des herses". Fonctionnant sur le principe de la filtration biologique lente sur sable, le sarcophage permettait de produire de l'eau purifiée et/ou potable.
Il semble qu'un sarcophage de ce type était également installé dans la pyramide rhomboïdale (voir la partie consacrée à cette pyramide).
Voir la partie 4. La grande pyramide de Gizeh : le sarcophage / filtre à sable

Ce qui permet d'affirmer que la pyramide rouge était un atelier de fabrication de carbonate de sodium (la forme minérale pure du natron) : la très forte odeur d'ammoniac, le four à chaux de la "chambre funéraire" (pierres "manquantes", pierres brûlées, pierres arrangées en cercles concentriques et ouverts sur le petit conduit "des pilleurs"), traces noires ascendantes de gaz chauds injectés dans la chambre intermédiaire (effacées récemment), fracturation des plafonds des 2 petits couloirs, et les dépôts rouges et jaunes que l'on trouve dans la descenderie (sur la photographie ci-dessus la couleur naturelle de la pierre apparaît nettement).
Sur la photographie de gauche, les blocs ont été recouverts d'une couche de ce qui ressemble à du béton, sans doute pour limiter au maximum le relargage de l'ammoniac ; l'aspect brûlé des pierres n'apparaît donc pas sur ce cliché récent.

La pyramide rhomboïdale semble bien-être une évolution des matériels et techniques employés dans la pyramide rouge : premiers essais de refroidissement grâce à la descenderie Nord sur la tour aménagée contre le mur Sud de l'antichambre, évolution du four à chaux de la chambre basse avec une très bonne isolation thermique, première mise en œuvre d'un filtre à sable.
L'idée de classer les pyramides en fonction de leur aspect (faces lisses ou non), n'est probablement pas la plus pertinente. C'est leur aménagement interne qui devrait être pris en compte.
Voir la partie 6. Le filtre à sable de la pyramide rhomboïdale


Le disque de Sabou (Sabu's Disc) était très certainement un équipement d'une tour qui permettait la production du natron, telle que celle qui était installée contre le mur Sud de l'antichambre de la pyramide rhomboïdale. Sur le schéma de tour de carbonatation du procédé Solvay à l'ammoniac, ci-dessus, le CO2 en provenance du four à chaux est injecté en C, au bas de la tour ; et la saumure ammoniaquée aux 2/3 de la tour, en P. Le circuit de refroidissement individuel de chaque tronçon est indiqué en "B".
Il n'est pas non plus impossible que les fameux piliers Djed, soient en rapport avec de telles tours.

Les piliers Djed étaient bien plus que de simples symboles : ils étaient de véritables structures utilisées dans la fabrication de produits chimiques.

Les tours Solvay modernes de production de natron, résultent de l'empilement de tronçons, chacun étant refroidi par eau (canalisation marquée "B" dans le schéma plus haut). C'est probablement dans des tours comparables qu'auraient pu se trouver le disque de Sabou. Cette configuration en segments empilés les uns sur les autres, est tout à fait ce que nous avons encore aujourd'hui sous les yeux dans le "temple solaire" d'Abou Ghorab. Les cuves présentant les 3 trous en particulier sont extrêmement intéressantes puisqu'elles présentent sur tout leur pourtour des fissures horizontales. Sans doute ces fissures résultent-elles de contraintes thermiques : une canalisation de refroidissement, devait passer par l'un des trous latéraux et ressortir par l'autre trou latéral.
Sur l'image ci-dessus, remarquez comme les fissures horizontales passent par les 2 trous latéraux de la cuve de Abu Gorab, sans affecter le trou central.
Voir cette partie sur le disque de Sabou et la pyramide rhomboïdale de Snéfrou
8/ Les bas-reliefs "ampoule électrique" du temple de Dendérah, décrivent très précisément ce qui se passait dans le couloir horizontal de la grande pyramide de Khéops
De la même façon que je ne pensais jamais pouvoir trouver un quelconque élément pour soutenir ma théorie concernant l'utilisation du sarcophage de la grande pyramide de Khéops comme filtre à sable, je ne pensais pas non plus trouver le moindre élément pour appuyer le point le plus important de ma théorie : la production de froid dans le couloir horizontal, son transfert et son utilisation pour le refroidissement de tours de réactions chimiques, très certainement pour la fabrication de la forme minérale pure du natron, comme dans la pyramide rouge de Snéfrou.

L'élément auquel je fais allusion, c'est le temple de Hathor à Dendérah, et les fameux bas-reliefs de la crypte n°4, qui montrent ce que les plus "aventuriers" de tous qualifient d'ampoule électrique ou de lampe de Dendérah (Dendera Lightbulb).
L'explication plus académique nous parle de mythologie, de symbole de fertilité, de naissance du monde et de l'aube en particulier.
Mon interprétation est bien différente : tous les points de ma théorie sont en faits représentés sur ces bas-reliefs : la fabrication du froid dans le couloir horizontal à partir de l'évaporation de l'eau en provenance du puits oblique sous pression, son transfert au niveau de l'échangeur thermique en cuivre de la chambre de la Reine et son utilisation pour le refroidissement d'une tour Solvay de production de carbonate de sodium (natron).
Le cône de projection de microgouttelettes pour le refroidissement évaporatif
Tout d'abord, intéressons-nous à l'ampoule électrique proprement dite. Certains y voient une ampoule en verre alors que pour d'autres il s'agit d'une bulle d'énergie magique purement symbolique ou d'une gangue à l'intérieure de laquelle nait le serpent pour représenter la naissance du monde.
Je pense que cette "bulle" est en fait le brouillard de microgouttelettes de ma théorie ; et ce que certains décrivent comme un câble électrique alimentant l'ampoule, n'est rien d'autre que le tuyau dans lequel se trouve l'eau sous pression en provenance du puits oblique, qui semble lui aussi le plus souvent représenté.

Dans ce dessin d'une ampoule du temple de Dendérah, nous avons la structure caractéristique et intemporelle d'un cours de physique classique, portant ici sur le refroidissement par évaporation adiabatique : la partie théorique est expliquée à gauche (les 2 personnages portant le serpent et montrant que c'était le venin du serpent qui était l'élément clef), et la partie de travaux pratiques, démontrée à droite, telle qu'elle se présentait dans le couloir horizontal de la grande pyramide de Khéops.
Remarquez sur le dessin de gauche ci-dessus, comme le venin du serpent a été parfaitement figuré et comme les personnages qui "offrent" ou "apportent" le froid, présentent les symptômes liés à l'exposition au froid : la "chair de poule", symbolisée par ce qui ressemble à une double silhouette. C'est ce venin (les gouttelettes du brumisateur), qui est à l'origine du froid.
La clef de compréhension, c'est le venin du serpent, pas le serpent
Cette double scène est en fait totalement inouïe et complètement contemporaine dans sa structure : vous avez à gauche de l'image la partie théorique du processus de refroidissement où on vous explique que c'est l'eau (le venin du serpent) qui est à l'origine du refroidissement, puisque les 2 personnages montrent qu'ils ont froid avec la "double silhouette" ; et à droite de la scène, la partie pratique du processus, qui commence avec la représentation du puits oblique et qui se termine par le nuage de microgouttelettes.
Le serpent à l'intérieur de la bulle est extrêmement intéressant, parce qu'il explique de façon symbolique comment était obtenu le brouillard à l'origine du refroidissement : de la même façon que les serpents cracheurs projettent leur venin par leurs crochets à venin.
Dans ma théorie, pour réaliser ce brouillard, je mentionne 2 possibilités très faciles à mettre en œuvre : une buse spirale à l'intérieur de laquelle est projetée l'eau sous pression et une aiguille sur laquelle est projetée l'eau sous pression.
On peut noter également que l'inclinaison que présente la projection de microgouttelettes est parfaitement similaire à l'angle auquel est typiquement projeté le venin par un serpent cracheur, comme le montre l'image de droite.
Également, on remarquera que la forme allongée du nuage de microgouttelettes semble parfaitement épouser les contours d'un couloir aux proportions de celles de la première partie du couloir horizontal de refroidissement de la grande pyramide (la partie ayant été aménagée avec des éléments permettant de résister à des chocs thermiques répétés).

Remarquez également comme la hauteur maximale du nuage de microgouttelettes a toujours la même valeur que la hauteur de la structure à partir de laquelle la conduite est reliée à la fleur de lotus.

Détails de la "double silhouette" des personnages de Dendérah, "apportant" la bulle de froid aux dieux, et "souffrant" du froid eux-mêmes (chair de poule).
La double silhouette pour représenter le froid
A ma connaissance, on ne retrouve cette "double silhouette" nulle part ailleurs dans aucune autre scène représentée en Égypte. Si l'on regarde attentivement les photographies, on se rend compte que ce n'est d'ailleurs pas vraiment une double silhouette, mais plutôt une sorte de "couche" supplémentaire à la silhouette.
Je pense que l'on a voulu ici montrer que le personnage avait froid. Il faisait du froid et il avait froid lui-même. On remarquera que cette double silhouette est toujours rajoutée au côté qui fait face à la partie terminale de la bulle de froid. La raison pourrait en être que c'est cette partie terminale qui est la plus froide ou bien que le personnage ressent essentiellement ce froid du côté qui se trouve dans le sens de l'avancement (froid ressenti).
Cette double silhouette d'un même personnage, ne doit évidemment pas être confondue avec les scènes où apparaissent 2 personnages bien distincts mais représentés très proches l'un de l'autre.
Le refroidissement évaporatif du nuage de microgouttelettes
Sur l'exemple de transformation de Carrier (plus bas dans le texte), la température passe de 25°C à 11,5°C lorsque l'air passe d'un taux d'humidité de 10% à 90%. C'est une hypothèse "raisonnable", mais rien ne dit que s'il y avait bien un déshumidificateur à saumure de sel à l'entrée de la grande pyramide, le taux d'humidité de départ n'était pas encore plus bas. De la même façon, le taux d'humidité à l'intérieur du couloir de refroidissement et de la chambre de la Reine, était peut-être beaucoup plus proche des 100%.
Dans ces conditions, la température réelle était bien inférieure à 10°C. Peut-être étaient-ils même capables de se rapprocher des 5°C.
Je me demande également si les 56m³ d'air insufflés dans le couloir horizontal de refroidissement, avant que le nuage de microgouttelettes ne soit crée, n'avait pas aussi pour but de mettre tout le couloir et la chambre sous (légère) pression, de façon à pouvoir encore descendre en température.
Si je dis cela, c'est parce que les efforts déployés dans la première partie du couloir pour résister aux chocs thermiques, me semblent vraiment important. Et je pense en particulier au coffrage de sable aménagé à l'arrière des blocs.

Dessins de bas-reliefs du temple de Hathor à Dendérah, montrant la fameuse "bulle" ou "ampoule électrique de Dendérah". Cette bulle matérialise le nuage de microgouttelettes créé par le brumisateur, symbolisé par ce qui est décrit dans la littérature comme une fleur de lotus. Le procédé qui permet de produire ce nuage de microgouttelettes est quant-à lui représenté par un serpent cracheur de venin.
Le pilier Djed et l'utilisation du froid pour les tours de Solvay
Concernant le pilier Djed, encore une fois, l'explication académique n'en fait qu'un symbole : celui d'un arbre en fleurs ou celui de la colonne vertébrale d'Osiris. Tout ce que l'on sait de ce pilier Djed, c'est qu'il est très ancien et qu'il semble même remonter à avant le début de la première dynastie.
Sur certains bas-reliefs de Dendérah, le froid semble précisément dirigé sur ce pilier Djed et cela a pour moi un sens évident dans ce contexte : le refroidissement d'une tour Solvay.
Cela ne veut pas dire que tous les piliers Djed sont des tours Solvay. Ces piliers sont extrêmement anciens, et il est fort probable qu'ils aient été utilisés traditionnellement pour simplement indiquer un contexte "scientifique" ou "technique". La représentation du pilier Djed, pourrait être celle de l'une des premières tours utilisées pour des expériences ou des productions de produits chimiques, qu'ils aient été ou non du natron.
La fabrication du natron pur au sein des pyramides de Snéfrou, ne peut qu'être l'aboutissement de décennies ou de centaines d'années de recherche dans les domaines de la physique et de la chimie.
Le symbolisme des bras entre le froid et les tours de réaction : les conduits de la chambre de la Reine
Il faut aussi noter que des bras sont également très souvent intercalés entre la "bulle de froid" et le pilier Djed. Il n'est pas impossible que ces 2 bras symbolisent les 2 conduits de la chambre de la Reine par lesquels le froid de la chambre était transmis à l'unité de production de natron située au niveau supérieur.
Plus précisément, il est probable que ce soit la solution à refroidir (peut-être la saumure de sel contenant du chlorure d'ammonium, voir ci-dessous), qui était pompée et envoyée dans la chambre de la Reine par l'un des conduits, où elle était refroidie grâce à l'échangeur thermique en cuivre, et repartait de la chambre par le second conduit.
L'échangeur thermique de la chambre de la Reine avait donc la même fonction que le radiateur de nos automobiles : assurer le refroidissement d'un fluide qui le traversait de part en part.

Le refroidissement évaporatif (c'est sur ce principe que fonctionne le brumisateur ou le climatiseur à eau), peut refroidir l'air de près de 20°C si le taux d'humidité de l'air au départ du procédé est suffisamment sec. Cette scène du temple de Dendérah, montre la production de froid par le personnage avec la double silhouette, et s'il présente cette double silhouette, c'est parce que ce froid lui donne la chair de poule. Ce que ce personnage vient offrir, c'est du froid.
Un personnage tenant 2 couteaux pour signifier "séparer"
Le diagramme de Carrier nous montre que la température de la chambre de la Reine devait avoisiner les 10°C par le refroidissement évaporatif. Cette valeur pourrait être un indice sur la nature de procédé utilisé. Peut-être n'était-ce ni le procédé Leblanc, ni le procédé Solvay au sens strict, mais le procédé Hou, une variante du procédé Solvay, plus efficace et qui demande justement que l'une des tours soit maintenue à 10°C. Cette température de 10°C permet de séparer 2 produits, par différence de solubilité : à 10°C, le chlorure d'ammonium précipite dans une solution de chlorure de sodium (une simple saumure de sel).
Cela peut paraître anecdotique de parler de cette séparation à 10°C, mais elle ne l'est peut-être pas tant que ça : la séparation de 2 éléments, c'est précisément ce que signifie pour moi, le personnage tenant les 2 couteaux.
Les couteaux ne signifient pas "couper" mais "séparer". S'il y a 2 couteaux, c'est parce qu'il y avait 2 éléments à séparer.
L'explication plus académique, c'est que le personnage aux couteaux assure la protection de la "naissance du monde". Si c'est le cas, cela serait probablement la première fois que l'on confie à une grenouille la tâche de protéger un serpent... On aurait été sans doute également plus précautionneux à l'équiper d'un arc puissant plutôt que 2 malheureux couteaux de cuisine.
La tête de grenouille du personnage aux 2 couteaux : séparer du milieu liquide
Le personnage aux couteaux affiche également une tête de grenouille et cela peut tout à fait renforcer cette idée de séparation d'un corps en phase aqueuse : la larve de grenouille commence en effet sa vie sous l'eau, sous la forme d'un têtard, puis s'en extirpe pour aller vivre sa vie d'adulte en dehors de l'eau. Peut-être que je fais complètement fausse route à propos de ce personnage, mais il semble parfaitement symboliser une étape essentielle à tout procédé de fabrication chimique : la séparation ou l'extraction d'un corps solide en phase liquide.
Les filtres à sable des pyramides
Je dois à nouveau revoir ma vision de l'utilisation des filtres à sables utilisés dans les pyramides, puisque l'étape finale de la séparation d'un corps solide dans un liquide c'est effectivement la filtration. Sans doute que le filtre à sable de la pyramide rhomboïdale était d'ailleurs conçu pour cette fonction.
Concernant le filtre à sable (le sarcophage) de la grande pyramide de Khéops, au vu de l'endroit où il était installé (juste avant la "chambre des herses"), je pense qu'il était bien destiné à produire de l'eau purifiée, que ce soit de l'eau potable pour l'équipe de la grande galerie ou pour constituer une réserve d'eau purifiée/"distillée" pour la future préparation de la saumure de momification.
Les sarcophages de granite du sérapéum de Saqqarah
Ce n'est pour l'instant qu'une idée, encore à travailler, mais peut-être que ces sarcophages étaient destinés au stockage du natron produit par les pyramides, ou à la saumure de natron, on bien simplement à l'eau purifiée produits par les pyramides. La question que je me pose à ce sujet concerne en fait leur nombre : 24. Leur caractéristiques uniques pouvaient en effet être justifiées par la nécessité d'isoler totalement le produit de l'humidité de l'air. Mais 24 cuves, cela me paraît beaucoup.
Est-ce que chaque pharaon se devait de faire fabriquer son, ou ses propre(s) sarcophage(s) ?
Un bas-relief réservé aux "grands initiés", dans une salle souterraine et cachée
Il faut bien comprendre que tous les éléments gravés dans cette chambre, n'étaient absolument pas destinés à être vus par de simples visiteurs. Cette chambre cachée, secrète et extrêmement exiguë, n'était réservée qu'à une élite de personnages très haut placés. Il n'y a donc rien d'étonnant que les plus grands des secrets y aient été inscrits.
Le bas-relief en question, non seulement nous montre ce qui était fait dans le couloir horizontal : un froid suffisamment intense pour donner la chair de poule, mais aussi comment il était produit (pulvérisation de microgouttelettes, comme le serpent qui crache son venin), à quoi cela ressemblait (le nuage de microgouttelettes), à quoi il servait (refroidir une "tour de Solvay", symbolisée par le pilier Djed), comment il y était acheminé (par les conduits de la chambre de la Reine) et enfin ce qu'il permettait d'obtenir dans le procédé : la séparation de 2 éléments par précipitation (les 2 couteaux).
Le seul élément qu'il reste à trouver à mon sens dans cette crypte, c'est la représentation de l'élément qui produisait les microgouttelettes. Si tout est aussi précisément représenté de l'ensemble du procédé, il n'y a aucune raison que celui-ci ne le soit pas.
Pour être honnête, il y a bien un élément qui pourrait assurer cette fonction, mais il me semble presque trop simple et trop évident : il s'agit de la base du sceptre Ouas en forme de petite fourche. Ce sceptre est historiquement lié au serpent, puisque la fourche était destinée à les immobiliser.
L'une des façons d'obtenir des microgouttelettes à partir d'eau sous pression est en effet de simplement projeter le jet sur une aiguille qui en "déchirant" le jet, génère des microgouttelettes de façon très efficace.
On aurait donc très bien pu utiliser une double aiguille en forme de crochet, mais sans doute vaut-il mieux continuer à garder l'esprit ouvert à ce sujet.

All the posts on the sodium carbonate and sodium bicarbonate manufacturing by the Solvay process, and its cooling in the Great Pyramid of Khufu : click here or on the "LE BLOG" button

The fog nozzle of the evaporative cooling passage in the Great Pyramid
Horus represented holding the fog nozzle that transformed the pressurized water of the inclined well into a fog of microdroplets, after it had been hit (rammed) by the impactor of the Grand Gallery
Pharaohs represented holding the 2 final products of the Solvay process

The Dendera Light Bulbs : the complete description of the cold production and its use in Solvay towers
The Disc of Sabu : a counterflow chemical reaction perforated plate used in Solvay towers

The secret Hauling cavern of the Underworld : the Grand Gallery
The latchbolt representation by Sokar
The axle beam representation by Aker on the Grand Gallery's top platform
The grasp of the Akeru
The Scarab Amulets : the complete description of the grand gallery's operating cycle
The Great Pyramid of Khufu at Giza
The sarcophagus : a bio-sand filter for the production of drinking water
The horizontal passage : an evaporative cooling unit
The grand gallery : the heart of the operating cycle of the pyramid, with the wooden scarab
The shut-down of the pyramid : the grotto and the draining of the inclined well
The pyramids of Sneferu
Sneferu : the revolutionary quest for immortality
The Red Pyramid : the limestone kiln and the pure sodium carbonate (natron) production by the Solvay process
The Bent Pyramid : the chemical sand filter and the last trials before the Great Pyramid
Abstract (english) : "The Khufu's Great Pyramid Air Processing Unit"
Conformément à la réglementation en vigueur sur le respect de la vie privée, 1001 TASSES s'engage à ne divulguer aucune des informations personnelles que vous nous communiquez à un quelconque tiers.